J’avais intitulé ma première exposition de photos “Apercevoir, voir et regarder”, une sorte de processus qui se produit quand l’envie de photographier un sujet me pousse à déclencher des prises de vue. Le dénominateur commun aux sujets qui suscitent mon intérêt est leur aspect “vibrant”, une sensation vitale de mon point de vue, très personnelle à chacun de nous, ce qui nous pousse à faire des choses, à embarquer un sac photo lourd et encombrant pour aller regarder.

J’ai aperçu dans le Flamenco cette “vibration”, comme un béotien qui ne dispose d’aucune culture sur le sujet, mais ressent l’envie de s’en approcher.

Pour le voir simplement un email adressé à l’association “A Bailaaar” et un retour positif de sa présidente pour assister aux répétitions et au spectacle annuel qui s’est déroulé le 29 juin 2025 à Saint Pée sur Nivelle.

Regarder ensuite comme un privilégié, pouvant accéder et se déplacer librement au coeur du sujet durant les répétitions et le spectacle, capturer des images.

Ce que j’ai regardé ce jour là se matérialise en photos présentées ici dans une salle comble d’un public enthousiaste, évidemment connaisseur (du Flamenco et des acteurs présents sur scène), de Caroline David (chorégraphe et professeure de l’association), Ana Rebolo partageant avec elle la danse, Melchior Campos au chant, Leny Greff à la guitare, Alex Carrasco aux percussions et les élèves de l’association pour leur gala annuel.

Quelques heures donc durant lesquelles “j’ai pris une claque” ! L’expression corporelle de la danse me parle, pour autant sans aucune prédisposition pour le sujet, sans doute parce qu’elle est une forme de langage universel qui suscite des émotions, sans chercher à comprendre mais sous une forme de ressenti, de sensations.

Ce langage corporel m’a notamment interpelé par l’expressivité des visages au fil des tableaux, elle m’apparaît renforcée par le traitement en Noir & Blanc des photos présentée ici sous cette forme pour cette première publication, malgré la subtilité et l’esthétique du choix des costumes contribuant probablement aussi à la chorégraphie de l’ensemble.

Je garderai de cette première immersion dans le Flamenco, un souvenir et une émotion particuliers, je me documenterai et j’apprendrai sur le sujet dans les années à venir, viendront d’autres séances de prises de vues, mais je remercie chaleureusement toutes les personnes côtoyées ce jour, premier jour d’un rêve de longue date, photographier le Flamenco, merci Marine…